Photographie prise par ma sœur, Capucine Allegrini ©, artiste-photographe, 2022.
Photograph taken by my sister, Capucine Allegrini ©, artist-photographer, 2022.
Je m’appelle Brume Camille Allegrini (Elle), je suis une personne queer et trans, et ma pratique artistique tourne autour d’un terme en particulier : L’Organopsyché (la fusion des mots «organique» et «psyché», visions dans la psyché qui revêt une esthétique organique).
Telle une sorcière-alchimiste, j’anime, je donne vie à mes mondes intérieurs, imaginaires, où réalité et fiction se croisent, avec le travail de nombreux médiums. Une symbolique particulière ainsi que la présence du rouge et du violet, couleurs organiques, sont importantes à mes yeux dans ces visions semblant côtoyer la science-fiction. Afin de créer ces espaces organopsychéens, je travaille autour de scénographie, je les mets en scène, je leur donne vie au sein d’installations. Une sorte de récit fictionnel sous-jacent accompagne ces espaces, les spectateur·trices peuvent s’en rendre compte par elleux-même, en osant voyager à travers ces mondes étranges.
L'abîme rouge violacé de ma psyché, paysage d'ossements et de chairs, imagination et mondes organique.
La place de la mort dans mon travail est très importante, je ne la vois pas comme quelque chose de néfaste, j’apprends à la côtoyer et à apprendre d’elle, liée au passage du temps, ce qui a été ce qui est et ce qui sera. Sa présence se fait sentir à travers mes visions, carcasses et ruines, des fragments temporels. La mort n’est pas la seule à avoir une place importante dans mon cœur, elle est accompagnée de la naissance. Mes créatures, mes monstres, mes organismes, mes mondes se métamorphosent sans cesse, leur existence est impossible sans cette force matricielle.
La Naissance
La vie, la mort, puis la vie
Renaissance et renouveau
Le cycle éternel
La métamorphose
Plus j’avance dans ma vie, et plus j’apprends à transformer ma souffrance en une force créatrice, une initiation constante.
Læ vivant·e et læ non-vivant·e
L’humain·e et læ non-humain·e
L’inconnu·e qui se dévoile à travers la brume
D'Agnes Questionmark, en passant par Johanna Hedva, Isabelle Andriessen, Lee Mire, Bianca Bondi, Hans Ruedi Giger, et d'autres références tant filmiques que littéraires, relié au monde des expositions, ou encore aux jeux vidéos, je suis nourrie et traversée par d'innombrables flux et fluidités qui me dépassent et me permettent de me mouvoir et de me métamorphoser au sein même de mes univers.
My name is Brume Camille Allegrini (She), I'm a queer and trans person, and my artistic practice revolves around one term in particular: Organopsyche (the fusion of the words ‘organic’ and ‘psyche’, visions in the psyche that take on an organic aesthetic).
Like a witch-alchemist, I animate and bring to life my inner, imaginary worlds, where reality and fiction intersect, using a variety of mediums. A particular symbolism and the presence of red and violet, organic colours, are important to me in these visions that seem to border on science fiction. To create these organopsychean spaces, I work around scenography, staging them and bringing them to life within installations. A kind of underlying fictional narrative accompanies these spaces, and viewers can discover it for themselves by daring to travel through these strange worlds.
The purplish-red abyss of my psyche, a landscape of bones and flesh, imagination and organic worlds.
The place of death in my work is very important, I don't see it as something harmful, I learn to live with it and learn from it, linked to the passage of time, what has been what is and what will be. Its presence is felt through my visions, carcasses and ruins, fragments of time. Death is not the only thing that holds a place of importance in my heart; it is accompanied by birth. My creatures, my monsters, my organisms, my worlds are constantly metamorphosing, their existence impossible without this matrix force.
The birth
Life, death and then life again
Renaissance and renewal
The eternal cycle
The metamorphosis
The more I progress in my life, the more I learn to transform my suffering into a creative force, a constant initiation.
The living and the non-living
The human and the non-human
The unknown revealed through the mist
From Agnes Questionmark, via Johanna Hedva, Isabelle Andriessen, Lee Mire, Bianca Bondi, Hans Ruedi Giger, and other references in film and literature, to the world of exhibitions and video games, I am nourished and traversed by countless flows and fluidities that transcend me and allow me to move and metamorphose within my own worlds.